Viviane Riberaigua - Artiste plasticienne -Photographe - Vidéaste, Installation Numérique- Artiste Plasticien - Art contemporain

Biographie
 
Viviane Riberaigua
Artiste Plasticienne Professionnelle
 
Installation, art vidéo, photographie, mixed media
Viviane Riberaigua
 


Viviane Riberaigua est née 1er Octobre 1978 à Toulon, elle vit à Solliès-Pont dans le Var.
 
Son travail glisse librement entre différents mediums : installations interactives, photographiques, vidéos ou sonores et explore ainsi les différentes possibilités offertes par les nouvelles technologies afin de questionner la représentation du réel.
 
Depuis son plus jeune âge, elle mène une quête identitaire individuelle qui la pousse à essayer de comprendre le monde à travers son propre regard ou le regard de l’autre. « Est-ce que la réalité perçue par mes sens, me permet de voir le monde tel qu’il est ? Quelle est la place de mon imaginaire dans l’interprétation du réel ? Comment certains sont passés maîtres de nos doutes et jouent de nos peurs, conditionnent nos comportements grâce à la maîtrise de nos interrogations ? »
 
Née avec la télévision au coeur des avancées de la révolution technologique et prémices des nouveaux moyens de communication, elle se sent prisonnière d’un système où depuis sa naissance, on semble lui imposer des visions, voire des conceptions du monde.
 
Elle a grandi entre ses deux soeurs sa mère formatrice de français et son père militaire, bercée par une éducation parentale où l’affirmation de sa personnalité et de ses convictions font partie intégrante d’une forme de patrimoine familiale qui donne parfois naissance à de réelles divergences de perception. Elle doute de  l'éducation médiatique télévisuelle, voire virtuelle, qui sont  autant de sources imposées à nos sens pour construire notre perception du monde.
 
C’est dans un climat historique vestige décadent de l’ère de mai 68, où la place des femmes a gagné du terrain mais n’a pas encore gagné la guerre et où, combats sociaux gagnés la veille par la soif d’un idéal régressent et passent presque inaperçus au regard des supports communicants, que Viviane Riberaigua cherche à découvrir le monde à travers ses propres sens et systèmes de pensée.
 
Elle s’invente ainsi en rêve d’autres systèmes de conception du monde afin d’échapper à cette dictature d’imposition du réel et réinvente d’autres histoires avec les images qui lui sont données à voir, puis s’intéresse de près aux supports imposés à son regard.
 
« Les nouveaux médias manipulent notre entendement, notre jugement sur des lieux et des êtres que nous ne connaissons pas, formatent nos sentiments et notre vision sur le monde, voire notre système de pensée »
 
Les différentes études qu’elle a menées semblent être l’expression de son cheminement plastique sur la remise en question de la réalité. Elle n’aura de cesse de scruter, d’étudier de disséquer les différentes manières d’appréhender l’image, l’espace et sa représentation, qu’elle soit symbolique, médiatique ou perceptive. Elle effectuera ainsi des formations de Graphiste Décorateur, d’Infographiste Multimédia avant d’entrer aux Beaux Arts où elle obtiendra en 2003 le DNAT de Design d’Espace suivi du DNSEP avec mention du Jury. Elle terminera sa quête sur la réalité par un BTS de Communication Audiovisuelle où comme elle s’amuse à le dire « J’étais au coeur de la manipulation médiatique »
 
Entre analyse et rêve, un pied dans le réel, un pied dans la réalité, Viviane Riberaigua conçoit des oeuvres polymorphes. On passe d’une réalité
à l’autre, d’un monde à l’autre avec comme fil conducteur, le doute nourri par un questionnement sur la perception.
 
Son travail et sa recherche plastique débutèrent avec un axe autour des questions sur la temporalité. Elle collecte et étudie le temps, le rythme des battements du coeur, le flux et le reflux des marées, le cycle des saisons, les ondes, tel un chercheur en quête d’indices sur la constitution des cycles, tempo indispensable à notre représentation de la temporalité. Elle créera en 2002 « l’Horloge », une installation vidéo présentée au Musée d’Art Moderne et d’Art Contemporain de Nice la même année ; il s’agissait d’une Installation multimédia qui lors de cette événement fut projetée sur les tours jumelles du Musée et où chaque heure, une séquence vidéo traitant de la temporalité de l’heure écoulée
se déclanchait. C’est lors de cette première réalisation audiovisuelle que la vidéo deviendra un véritable outil d’expérimentation.
 
Au fil du temps, au fil des découvertes, elle s’oriente vers des recherches sur la perception et la représentation du temps, prémices de son travail sur la remise en question de la réalité. Entre 2002 et 2003 elle mettra en place un travail de recherche sur des Installations Audiovisuels Interactives où le spectateur perdra ses repères spatio-temporels, perturbation de l’espace et de la représentation du temps grâce à la modification des informations intégrées par nos sens et s’ouvrira alors aux univers des sensations qui se poursuivront en questionnements psychanalytiques; Comment chaque être influencé par son caractère, son vécu, ses aspirations modifie ou influence sa perception ? Comment plusieursêtres placés au même endroit perçoivent-ils une même réalité ? » C’est ce que Viviane Riberaigua proposera d’observer dans son Installation « le repas » où le spectateur va pouvoir entrer dans l’univers et observer le point de vue de 5 personnes aux identités bien différentes.
 
Elle s’interroge alors de plus en plus sur la folie, le fonctionnement du cerveau, et l’influence de l’imaginaire qui modifie notre perception ; tels les états paranoïaques, psychotiques, ou simples rêveries. Alors que jusqu’alors ses oeuvres apparaissaient épurées et où l’artiste endossait la place agréable de chercheur, elle décida de prendre le risque de passer du côté du cobaye et d’offrir à voir les divagations de son esprit sur la réalité. Elle prit comme point de départ une idée qu’elle avait lorsqu’elle était encore petite fille et où elle s’imaginait être le seul être humain vivant sur la terre, les autres personnes n’étant en fait que des robots mis là pour tester son comportement. Par moment elle finissait par y croire, avant d’inventer d’autres possibilités. Elles collectaient alors pour chaque hypothèse une série de preuves attestant de la crédibilité de cette pensée. Sur le même principe, bien des années après, ce mécanisme fut le point de départ d’un travail de recherches sur ses propres mythologies personnelles, où l’imaginaire transforme la réalité pour lui donner un autre sens.
 
Cette série de vidéos joue sur des images sans trucages mais où le montage filmique reste emprunt d’une ironie sarcastique. Son Installation  « le cambriolage » lui fit prendre un virage vers une interrogation plus particulière sur la manipulation des médias. Ce travail, départ d’une série d’observations sur les supports médiatiques l’emmena même jusqu’à l’étudier en profondeur dans des études d’audiovisuel. Cette expérience fit naître l’installation vidéo «Deus ex maquina » où le spectateur piégé par la fréquence des images est contraint d’observer son
artefact en patte à modeler en train lui-même de regarder la télé.
 
Elle se questionna ensuite sur la propagande à travers les siècles, lorsque le
montage et le point de vue photographique n’était pas encore une arme à la construction de l’interprétation du monde. Elle entama dès lors le travail autour des contes qui caractérisent principalement les oeuvres récentes de cette artiste. Comme sa série d’installations autour des contes de Perrault ou d’Alice de Carol Lewis. Porte sur l’imaginaire, la magie est partout, et rattrape même les plus fervents cartésiens car les hommes ne pourront jamais s’empêcher de rêver. Elle offre la possibilité à quelques habiles conteurs de faire parler les magiciennes afin d’influencer le peuple. Cette idée est évoquée avec un certain humour noir notamment dans l’installation « La belle o bois dormant » présenté lors de
« la nuit blanche » à Paris en 2007.
 
Les Propagandes les plus diverses, notamment celles conditionnant le statut et le rôle de la femme, sont le plus souvent glissés dans les mythes et contes populaires, et puisent leurs forces dans les croyances que portent les hommes en ces illusions. La folie poussera même certains d’entres eux à la barbarie ou au sacrifice humain (thématique mis en évidence dans « Installation pour 150 recluses » réalisée à partird’une tragique et véritable histoire où 150 petites filles furent sacrifiées au nom de la foi dans un petit village d’Auvergne).Viviane Riberaigua prend appui sur l’histoire des mythes et les visions médiatiques de notre monde pour parler des réalités contemporaines et dénoncer le mécanisme barbare de nos illusions.
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